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prééminence [ preeminɑ̃s ] n. f.• 1373; lat. præeminentia→ éminence1 ♦ Vx Dignité, privilège du rang.2 ♦ Mod. (Littér.) Supériorité absolue de ce qui est au premier rang, au premier plan. « Il en concluait à la prééminence poétique du christianisme » (Sainte-Beuve). ⇒ primauté; suprématie. Donner la prééminence à qqch. : placer au-dessus.⊗ CONTR. Infériorité.
● prééminence nom féminin (bas latin praeminentia) Supériorité absolue de rang, de dignité, de droit, de degré : L'avenir accentuera encore la prééminence de la science. ● prééminence (synonymes) nom féminin (bas latin praeminentia) Supériorité absolue de rang, de dignité, de droit, de degréSynonymes :- prédominance- prépondérance- primauté- suprématieprééminencen. f.d1./d Supériorité de droit, de dignité, de rang.d2./d Avantage, supériorité absolue.⇒PRÉÉMINENCE, subst. fém.A. —Avantage, supériorité donnée à quelqu'un par la naissance, le droit, le rang, la dignité, la fortune et entraînant des prérogatives, des privilèges. La prééminence des évêques sur les prêtres, des archevêques sur les évêques (Ac.). Robespierre imagina de faire célébrer la fête de l'Être suprême (...) à la procession de cette fête impie, il s'avisa de passer le premier, pour s'arroger la prééminence sur ses collègues, et dès lors il fut perdu (STAËL, Consid. Révol. fr., t.1, p.1817, p.452). Louis XVIII ne perdit jamais le souvenir de la prééminence de son berceau; il était roi partout (CHATEAUBR., Mém., t.2, 1848, p.582):• ♦ Il était arrivé depuis six mois à Villevieille une madame veuve Baudouin, femme assez riche, originaire de la ville; elle s'y réfugiait (...) pour être la première dans cette petite ville. Ses trente mille livres de rentes lui assuraient, en effet, une incontestable prééminence.DURANTY, Malh. H. Gérard, 1860, p.39.B. —Supériorité absolue par le mérite, l'excellence, qui confère le premier rang, la première place. Synon. primauté, suprématie; anton. infériorité. Prééminence de Rome. Cette irrécusable prééminence philosophique de Montesquieu sur tous ses contemporains (COMTE, Philos. posit., t.4, 1839-42, p.195). La gradation des espèces et la prééminence incontestable de l'espèce humaine sur les autres espèces animales (COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p.129). Je me suis fait expliquer ce soir par Dumur (...) l'essentiel des théories de Bergson: la prééminence de l'intuition sur la raison (LÉAUTAUD, Journal littér., 4, 1923, p.117).♦Se disputer la prééminence. Se quereller pour obtenir l'avantage, la première place. À la mort de Théodebald, fils de Thierry, de terribles dissentiments éclatèrent dans la descendance de Clovis. Austrasiens et Neustriens se battirent pour la prééminence. Il s'agissait de savoir qui commanderait (BAINVILLE, Hist. Fr., t.1, 1924, p.27).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718:prée-; dep. 1740: préé-. Étymol. et Hist. Ca 1378 (Songe du Vergier, éd. M.Schnerb-Lièvre, livre I, chap.150, p.302). Empr. au b. lat. praeeminentia «id.» (Ves.), subst. au fém. de l'adj. praeeminens, v. prééminent. Fréq. abs. littér.:119.prééminence [pʀeeminɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1373; du bas lat. præeminentia. → Éminence.❖1 Vx. Dignité, privilège du rang. || On leur donna ces titres pour prééminence, pour les distinguer de ceux qui servaient sous eux (→ Grand, cit. 41).2 (Mil. XVIIe). Mod. (Littér.). Supériorité absolue de ce qui est au premier rang, au premier plan; première place. || Les nations se disputent la prééminence. ⇒ Suprématie (→ Concurrence, cit. 5). || La prééminence de l'état militaire (→ Obéissance, cit. 3). ⇒ Primauté. || Chef qui a acquis la prééminence dans une tribu. ⇒ Autorité (→ Inca, cit. 2). || Avoir la prééminence. ⇒ Précéder.0 « Le cœur humain (écrivait Chateaubriand) a en soi-même un élan vers une beauté inconnue, pour laquelle il fut créé dans son origine ». Il en concluait à la prééminence poétique du christianisme (…)Sainte-Beuve, Chateaubriand…, t. II, p. 2.♦ Donner la prééminence à (qqch.), placer au-dessus.3 (Av. 1662). Mérite supérieur. || La prééminence de la poésie. ⇒ Excellence, primauté.❖CONTR. Infériorité.
Encyclopédie Universelle. 2012.
